L’ascension du Mont Fuji

Photo du Mont Fuji prise à Kawaguchiko près de la pagode très célèbre.

« Le mont Fuji […] (富士山, Fujisan,[…]) est une montagne du centre du Japon qui se trouve sur la côte sud de l’île de Honshū, au sud-ouest de l’agglomération de Tokyo. Avec 3 776 mètres d’altitude, il est le point culminant du Japon. Situé dans une région où se rejoignent les plaques tectoniques pacifique, eurasienne et philippine, la montagne est un stratovolcan toujours considéré comme actif, sa dernière éruption certaine s’étant produite fin 1707, bien que le risque éruptif soit actuellement considéré comme faible. » – Wikipédia

Mon expérience personnelle (dénégation)

Le 26 et 27 Juillet j’ai décidé d’entreprendre l’ascension du Mont Fuji !

C’est quelque chose que je m’étais jurée de faire si je venais au Japon, pour le challenge personnel et aussi parce que ça avait l’air cool à faire.

Aujourd’hui dans cet article je voudrais vous raconter mon expérience personnelle à ce sujet. Je vous dirais aussi ce que j’ai pensé de cette « promenade », ce que je ferais si c’était à refaire ou au contraire, ce que je ne ferais pas dans ce cas. J’essaierai aussi de dire si ça en vaut vraiment le coup ou si c’est peut-être mieux de ne pas le faire…

Avant toute chose, ce que je dirais ici n’est que le fruit de mon expérience et avis personnel. Ce n’est pas à prendre au pied de la lettre. Si malgré tout vous avez quand même envie de gravir le mont Fuji, et bien faites-le ! Cet article n’est pas là pour décourager quiconque ou l’inverse. C’est simplement mon propre ressenti que je laisse à disposition pour quiconque voudrait lire.

Moi motivée à faire la montée...

Les préparatifs...

Gravir le Mont Fuji n’est pas une simple « ballade » comme aller au parc. C’est essentiellement de la montée sur un sol pas très stable, voir glissante et avec beaucoup de rochers. On peut faire la montée à partir de Juillet jusqu’à début Septembre. C’est donc l’été et il fait très chaud au Japon, mais une fois en haut, il fait aussi très froid et il peut même pleuvoir. Il faut donc bien prendre cela en compte.

Avant de partir et / ou décider de faire l’ascension, j’ai pris le temps de lire plusieurs retours d’expériences d’autres personnes (comme cet article que vous êtes en train de lire). J’ai pris note des éléments importants à prendre avec soi pour la montée, des choses à savoir etc… .

Premièrement, ce qu’il faut savoir c’est que le Mont Fuji fait 3776m de hauteur, mais on peut monter en voiture jusqu’à la cinquième station pour commencer l’ascension (2300m). En soit, la montée n’est pas vraiment dure si vous êtes en bonne santé et que vous réguler bien votre endurance, mais il faut prévoir le coup. Ci-dessous une liste non exhaustive d’objets à avoir avec vous :

  • De l’eau (1.5 litres, plus si vous voulez mais ce sera plus lourd à transporter !)
  • Des snacks (salés/sucrés).
  • Des vêtements chauds, car au sommet il fait très froid.
  • Des vêtements de pluie, au cas où qu’il pleut.
  • Des sous-vêtements de rechange car vous allez suer.
  • Une lampe frontale, si vous montez de nuit ou que vous souhaitez voir le lever de soleil.
  • Des chaussures de marches ou de bonnes baskets.
  • Des lunettes de soleil.

Optionnel :

  • Un bâton (ou deux) de marche.
  • De la crème solaire.
  • Des serviettes humide pour se laver vite fait.
  • Un petit appareil photo/caméra pour immortaliser des souvenirs.

Autres informations utiles :

Lors de la montée vous pourrez vous arrêter à des stations pour manger un bout, vous reposer, dormir, faire pipi (payant car il n’y a pas d’eau au Mont Fuji, elle est acheminé par Buldozer et plus vous montez, plus c’est cher) et/ou faire tamponner votre bâton de marche (à la 5e station vous pouvez acheter des bâtons vierges pour les faire tamponner en chemin! Notez cependant que c’est payant).

Le meilleur moment pour effectuer l’ascension est en Juillet jusqu’à début Septembre. Évitez quand même la période Obon (Mi-août) et les Week-ends. Il y aura du monde pour la montée, mais on vous encouragera et il y a un esprit de camaraderie assez sympa !

Il est possible de gravir la montagne hors saison touristiques, mais il faut certifier d’un statut d’alpiniste, s’enregistrer auprès de la préfecture de Shizuoka et Yamanashi. Cela étant dit c’est déconseillé voir interdit par les autorités car ce sera à vos risques et périls (nombreux accidents de grimpeurs aguerris).

Vous pouvez acheter des packs tout compris pour faire l’ascension : aller-retour en bus, guide accompagnateur, nuit au chalet… . C’est ce que j’ai fait via la société Willer. Vous pourrez également louer de l’équipement en sélectionnant le tarif qui s’applique. Ou alors, réservez à part comme j’ai fait.

L'ascension du Mont Fuji.

Le départ s’est fait le 26 juillet à 7h30 de Shinjuku. J’ai bien dormi la veille pour ne pas risquer d’être fatiguée dès le départ, mon but était d’arrivée au sommet et pour ça j’avais besoin d’énergie.

Je me suis levée très tôt le matin et j’ai seulement bu un café. En arrivant au bus j’ai pris mon petit déjeuner et j’ai encore un peu dormi pendant le trajet.

Vers 8h et quelques nous avons fait une petite escale sur une aire d’autoroute pour nous réapprovisionner. Puis un arrêt à la boutique de location pour les personnes qui devaient récupérer leurs affaires. Ensuite direction la cinquième station.

Une fois sur place, nous n’avons pas débuter la montée tout de suite. On a eu une bonne demi heure pour soit boire un café ou manger, louer un casier pour ranger des affaires, se changer etc… . Puis vers 12h on a rencontré nos deux guides qui nous ont expliqués comment ça aller se passer, fourni des plans et documents ainsi que des casques de sécurité.

Le tout début de la montée est vraiment facile, c’est un sentier banal de montagne. Au bout d’une heure on arrive vers la première station.. Ensuite le chemin devient plus rocheux et glissant. Au début il y avait un peu de vergeture mais très vite elle laisse place au rocher noirs et quelques plantes.

Pendant la montée, hormis le paysage autour et le sommet/chemin qui nous attend, il n’y a pas grand chose à voir. Il y a beaucoup de randonneurs qui font l’ascension, parfois ceux qui se repose nous encourage. Les personnes qui descendaient étaient, pour la plupart, semblables à des zombies. Nous avions nous aussi pris les mêmes traits lorsque ce fut notre tour de descendre.

Plus on monte, plus il fait frais, mais l’exercice nous permet de rester au chaud. C’est arrivé à la septième station que ça commence à être un peu plus difficile. Certaines parties sont limites semblables à de l’escalade, mais rien d’insurmontable. Pour quelqu’un qui a peur du vide comme moi, je n’ai pas eu l’envie de m’évanouir donc ça va…

Pour ceux qui se demandent en lisant ces lignes, oui, nous faisions des pauses régulièrement pour boire et grignoter ou aller aux toilettes.

Le premier jour de montée, nous sommes arrivés jusqu’à la station 8. De là on s’est arrêté pour la « nuit ». Nous avons mangé du « curry rice », comme j’adore ça et que l’accompagnateur nous l’avait annoncé avant la montée, je me suis motivée en y pensant.

Nous avons dormis et j’ai fait la connaissance d’une australienne et coréenne. J’ai très mal dormi cette nuit là car plusieurs personnes ronflait… En fait, je ne crois pas avoir dormi, j’ai juste fermé les yeux…

À 3 heures du matin, l’un des guides nous a réveillé pour prendre le petit déjeuner et continuer la montée jusqu’au sommet. Pour ceux qui ne se sentait pas de le faire, ils pouvaient rester au chalet.


Arrivée au sommet il faisait beau, malheureusement de gros nuage sont arrivés et une brume épaisse est apparue. On a pas pu voir le cratère… Mais j’étais quand même contente d’avoir réussi à faire la montée !

Photo du Torii reposant au Sommet du Mont Fuji.
Au dessus de la Mer de Nuages.. (photo)

La « décadence » du Mont Fuji :

C’est la partie la plus dure du parcours. La montée nous a bien fatiguée, j’ai mal dormi et mes jambes n’en pouvaient plus de marcher… Vous vous souvenez le sentier glissant ? Ben la descente c’est parfois ça donc il faut souvent faire attention où on met les pieds.

Du sommet pour revenir au chalet ça a pris environ 40 minutes.

Du chalet à la cinquième station, ça peut prendre en 1h30 pour les plus rapides ou 3 heures.

Les guides nous ont laissés aller à notre rythme pour cette partie, l’un restait en dernier et l’autre partait devant.

J’ai fais deux ou trois pauses lors de la descente et je suis arrivé dans les dix premiers sans forcément aller vite. Pendant un moment j’ai descendu en compagnie de la coréenne. Puis on s’est perdu de vue car elle ralentissait.

J’ai poursuivi ma route et elle arrivé une trentaine de minutes après moi à la cinquième station. Je n’ai plus trop l’habitude de marcher en montagne, mais je marche encore pas mal régulièrement… Peut-être que ça a aidé.

À la fin, j’en pouvais vraiment plus. Je ne me suis plus arrêté avant la cinquième station.

Une fois en bas, j’ai récupérer mes affaires au casier, rendu l’équipement de location. Puis j’ai mangé un « nikuman » et bu un café. J’ai aussi goûté une glace de plante qui pousse sur le Mont Fuji, mais malheureusement j’ai oublié le nom.

Le retour :

Après cela, on est tous retourné au bus. L’accompagnateur nous a expliqué vite fait ce qu’on ferait avant de retourner sur Tokyo, puis n’a plus reparlé pour nous laissé nous reposer.

On a fait une escale dans une aire d’autoroute comme à l’aller. On a pu jeter nos déchêts, manger, etc… Et retour à Shinjuku.

Après être descendu du bus, chacun est parti de son côté. La coréenne m’a souhaité de bien profiter du japon et j’en ai fait de même pour elle.

Il fallait encore que je rentre chez moi, et pour ça je devais trouver mon train dans le labyrinthe qu’est la gare de Shinjuku… Mais j’ai réussi !

Conclusion :

Bon alors est-ce que c’était bien ? Alors, pour le challenge et le travail sur moi-même, je trouve que ça m’a apporté quelque chose. Je me dis que si j’ai pu faire ça, je peux aussi faire autre chose. Après si on y va en espérant voir pleins de jolies choses… Oui et non. Ça dépendra de la météo. Le lever de soleil on l’a vue à la 9e station, pas tout en haut. Et même si on voulait le voir en haut, on aurait peut-être pas pu avec le brouillard.

Néanmoins je pense que ça reste une expérience à faire une fois dans sa vie, si on a la motivation et la santé le permettant. On peut le faire sans guide, mais vue que j’étais toute seule, j’ai préférais y aller avec un groupe. D’autant que je n’ai pas vraiment refais de randonnée depuis un moment donc bon.

J’ai fais pas mal de photos dont certaines illustres cet article. J’ai gardé de bons souvenirs de cette excursion. Je ne sais pas si je le referais honnêtement, mais je suis bien contente de l’avoir fait !

Et vous, vous l’avez fait ? Vous comptez le faire ? N’hésitez pas à partager votre expérience en commentaire:) ! Moi je vous dis à bientôt dans le prochain article !

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