À l’instar de mon article sur les temples Japonais, j’ai décidé de dédié un article sur les cimetières ! Pour certains, cela peut paraître morbide mais j’aime beaucoup visiter les cimetières. Étant dans un autre pays, je me suis dit qu’il serait aussi très intéressant de voir comment ces lieux sont disposés.
Je vais tenter de parler de ces endroits à travers la culture Japonaise. D’autres articles sur les cimetières verront le jour et j’ajouterais les liens au fur et à mesure sur celui-ci (il servira en quelques sortes de sommaire!).
Je comptais faire comme pour les temples, un article à mettre à jour régulièrement. Cependant, il y a énormément de choses à dire sur les cimetières et je pense que ce sera plutôt une « série d’articles » qu’un « gros article photos ». Ici je vais parler généralement des cimetières japonais, les prochains articles seront dédiés à chaque cimetière que je découvrirais durant mon périple au Japon.
La mort au Japon
Comme cet article est dédié au cimetière, je me suis dit qu’il serait intéressant d’expliquer comment sont organisé les rites de fin de vie au Japon.
Tout d’abord, il faut savoir que les morts sont incinérés au Japon. C’est obligatoire et cela explique pourquoi les cimetières japonais sont remplis de tombes à l’air étroit.
Lorsqu’une personne décède, les membres de la famille lui humidifient les lèvres, dans le but d’aider à sa renaissance (réincarnation). À côté de lui se trouve une petite table se composant de fleurs, d’encens et une bougie. Ces deux rituels peuvent se dérouler lors du Tsuya, la veillée funèbre. Les membres de la famille consolent le mort afin de l’aider à partir vers l’au-delà.
Un chapelet bouddhiste (Juzu) composé de 108 perles équivalent aux 108 karmas, est placé entre les mains du défunt pour que son âme renonce aux désirs humains et puisse atteindre la vertu. Parfois la famille peut placer un couteau sur le corps afin d’éloigner les mauvais esprits.
La crémation / veillée funèbre :
La tenue traditionnelle pour la cérémonie est normalement blanche, mais depuis que le Japon s’est ouvert au monde occidental, la tendance est au noir. Un prêtre bouddhiste vient lire un sutra lors de la veillée funèbre et donne un nom posthume au défunt (Kaimyo). Les participants au rite, prient pour le défunt et lorsque le prêtre termine son sutra, le cercueil est refermé. Avant de rentrer chez eux, les participants s’aspergent de sels purificateurs afin de conjurer le mauvais sort.
Le lendemain une nouvelle cérémonie de recueil se tient afin de déposer des fleurs et se recueillir une dernière fois auprès du défunt. S’en suit alors la crémation qui se déroule généralement dans un autre lieu. Les os et les cendres sont alors récupérés par les membres de la famille qui les placent dans l’urne.
Ils commencent par ceux des pieds jusqu’à remonter vers le haut du corps, cela pour éviter que le défunt ne se retrouve « la tête en bas » dans l’urne. Pour attraper les os, ils vont utiliser de longues baguettes et se faire passer les morceaux un à un. C’est d’ailleurs pour cela qu’à table on ne doit pas se passer de nourriture à l’aide de baguettes, ni même de se servir ensemble dans le même plat.
Après la crémation
L’urne est ensuite rapporté à la demeure familiale où elle est conservée 49 jours. Il arrive parfois qu’elles la gardent plus longtemps, jusqu’à un an. Pendant cette période on va procéder au sōryo lors du 3e, 7e, 21e et 49e jours afin de guider l’âme du défunt.
À la fin de la cérémonie, un cadeau est offert aux personnes qui se sont déplacées pour les funérailles.
Au Japon, il est important de faire incinérer les corps des défunts. Premièrement pour éviter la souillure de la décomposition (qui était réservée aux condamnés à morts dans le Japon féodal). Deuxièmement car l’exiguïté des terres l’impose, mais aussi parce que par décret, les Japonais doivent incinérer leurs morts.
Disposition des cimetières
Il est particulièrement intéressant de visiter un cimetière japonais, que ce soit au niveau de l’architecture des tombes et de l’ambiance qui s’en dégage. L’atmosphère y est très calme, on oublie le bruit de la ville (un peu comme lorsque j’ai visité Meiji Jingu).
Les cimetières japonais sont aussi très bien entretenus, comme on a pu le voir juste avant, les japonais accordent une grande importance à la sépulture d’un défunt. Avant l’enterrement, tout un rite est consacré afin d’aider le défunt à aller vers l’au-delà pour y trouver le repos. Après l’enterrement, on garde la dernière demeure du défunt propre et entretenue.
La tombe japonaise est assez étroite car, comme nous l’avions vu, les corps sont incinérés (c’est obligatoire). Pour chaque tombe on trouvera des petits vases pour y mettre des fleurs, un encenseur à encens. Sur la partie supérieur on trouvera le nom de la famille ou celui du défunt et au centre le symbole de la famille, ou kamon.

Même si certains cimetière sont accessible d’accès à tous, faites quand même attention. J’en ai vue certains avec un écriteau “立入禁止” (= « entrée interdite »). N’y allez pas si vous ne souhaitez pas avoir de problèmes. D’autres quant à eux, sont accessibles moyennant une petite compensation financière (pour l’entretien).
Les cimetières étrangers au Japon :
Il n’y a pas forcément que des japonais enterrés au Japon, on peut aussi trouver des tombes de personnes étrangères.
Situé à Tokyo, il possède une partie dédiée aux étrangers. Il a failli disparaître car la ville souhaitait y construire un parc. Les autorités plaçaient également des « kanpo » (avertissements) sur les tombes où les familles du défunt n’avaient pas payées les taxes demandées. Si la date du délai étaient dépassé (5 septembre 2005) les tombes seraient déplacées ailleurs. Le cimetière d’Aoyama en avait également reçus, beaucoup pour des tombes situées dans la partie dédiée aux étrangers. Certaines tombes dataient de l’ère Meiji (1868-1912 ) et étaient composées d’hommes et de femmes ayant apportées des pratiques occidentales au Japon. L’administration de la section des étrangers à entrepris en 2005 de militer pour protéger ses tombes.
-Nagasaki :
- Le cimetière international d’Inasa (le plus ancien cimetière étranger).
- Le cimetière international d’Oura.
- Le cimetière international de Sakamoto.
-Kobe : Au Mont Futatabi.
-Yokohama
-Hakodate
-Naha
(Cette partie sera éditée est mis à jour au fur et à mesure de mes explorations.)
Autres cimetières (articles):
Conclusion
Voilà pour l’article présentation des cimetières, la prochaine fois je vous partagerai des photos et description de ma visite du cimetière « Zoshigaya », l’Aquarium de Sunshine City, Le Teams Labs museum et la promenade dans le jardin Hâma Rikyu. J’ai aussi prévu un article sur le Kabuki (théâtre japonais) et un autre plus chill où je vous parle de ma nouvelle vie au Japon. Bien sûr, ça prends du temps à écrire et à mettre en ligne… Donc désolé si je donne les nouveautés au compte gouttes !
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Mata ne ! またね!